Mondes urbains britanniques / Au-delà du conflit nord-irlandais : la reconversion d’un espace portuaire

Adèle Schar

L’article d’Adèle Schar au format PDF


Ces quinze dernières années, Belfast, la capitale de l’Irlande du Nord, est devenue une métropole européenne moderne, dynamique et attractive. Le magazine National Geographic Traveler a d’ailleurs plébiscité la ville comme l’une des meilleures destinations à visiter en 2012 (Belfast City Council, n.d.). En effet, le retour au calme et la stabilisation politique – entérinés par la signature des accords de paix de 1998 – se sont accompagnés de la mise en place de mesures de restructuration économique et de politiques urbaines de redynamisation. Aujourd’hui, les élus nord-irlandais tentent d’encourager l’installation d’entreprises tandis que la ville s’ouvre au tourisme.
Plus précisément, la reconversion des anciennes friches industrielles est une composante de la dynamisation du tissu et de l’activité économique urbains. Cette contribution propose ainsi de s’intéresser à la revitalisation du Titanic Quarter, ancien site portuaire qui abritait les chantiers navals. Le redéveloppement du Titanic Quarter incarne les enjeux socio-économiques du « nouveau Belfast » : bien plus qu’un projet de redressement économique depuis l’amorce du processus de désindustrialisation, il symbolise également la volonté des élus politiques de dépasser le conflit communautaire qui continue, malgré tout, de conditionner le paysage urbain et les formes d’habiter dans certains quartiers de Belfast.

 

La revitalisation d’une ancienne friche : naissance du Titanic Quarter

Historiquement, Belfast est une ville industrielle d’ampleur. Au XIXème siècle, l’économie s’appuie sur deux secteurs principaux : le textile et la construction navale – cette dernière devenant progressivement l’industrie-clef de la capitale nord-irlandaise (Plöger, 2007). Un siècle plus tard s’ajoutent des activités d’ingénierie. Si le port est à cette époque le cœur symbolique de la ville (Goldring, 1994), Belfast connait, comme d’autres villes industrielles européennes, un déclin majeur de ses activités traditionnelles à partir des années 1930 et plus encore des années 1960-1970. Aujourd’hui, l’activité portuaire reste présente et importante, mais spatialement réduite ; la désindustrialisation a laissé place à de nombreux espaces vacants. Aussi des politiques urbaines sont-elles mises en place dans la capitale nord-irlandaise à partir des années 1980, afin de redynamiser à la fois le centre-ville et les anciennes friches industrielles. C’est à cette période que les élus locaux entament un vaste plan de redéveloppement des waterfronts : il commence par la revitalisation des berges de la rivière Lagan – aujourd’hui achevée – puis, début 2000, se concentre sur le Titanic Quarter, l’un des projets de régénération portuaire les plus importants à l’échelle européenne.
Sur la rive droite de la rivière Lagan, le site de 75 hectares abritait autrefois une partie des chantiers navals de Harland & Wolff1 – la compagnie qui a construit le paquebot RMS Titanic. Le projet du Titanic Quarter s’appuie sur un partenariat public-privé : estimé dans sa globalité à plus d’un milliard de livres sterling, il devrait créer 20 000 emplois au cours des vingt prochaines années (Belfast City Council, n.d.). Le Titanic Quarter a été pensé par les acteurs en charge du projet pour s’articuler autour de six pôles sociaux et économiques que sont le tourisme, les services financiers, les loisirs, la science et la technologie, les médias créatifs et l’éducation. Avec l’optique de créer une offre résidentielle conséquente, ces pôles sont constitutifs des trois caractéristiques mises en avant par les promoteurs : work/live/play (Titanic Quarter Limited & Titanic Properties, 2013). Le projet se divise en plusieurs phases de construction : la première est partiellement achevée avec plusieurs infrastructures construites à ce jour. À terme, le nouveau quartier regroupera des espaces de bureaux, d’appartements, de commerces, d’éducation et de loisirs.

Les différentes infrastructures prévues au sein du projet du Titanic Quarter (Titanic Quarter Background to Development, n.d.)

Les différentes infrastructures prévues au sein du projet du Titanic Quarter (Titanic Quarter Background to Development, n.d.)

 

Un nouvel espace pour dépasser les tensions communautaires

À Belfast, les travaux d’aménagement à l’instar du Titanic Quarter dépassent le processus « classique » de revitalisation d’une friche portuaire – observable dans certaines autres villes européennes – puisque la redynamisation du site permet également aux élus politiques de proposer une image de ville « post-conflictuelle ». En effet, Belfast reste marquée par un conflit communautaire séculaire. Le processus de paix2 engagé en 1998 a certes mis fin à trente ans de guerre civile, mais les tensions entre catholiques et protestants3 n’ont pour autant pas disparu. Les affrontements sont encore fréquents, certains quartiers d’habitation péricentraux restent mono-confessionnels – parfois séparés par des murs, les peacelines4 – et des marqueurs paysagers sont visibles – peintures murales, signes d’appartenance…
L’un des enjeux pour les élus nord-irlandais est de promouvoir un futur apaisé et partagé – à Belfast, les politiques urbaines sont donc teintées de ces considérations. Le site du Titanic Quarter était une zone de friche depuis les années 1970 (Neill, 2011). Contrairement aux espaces résidentiels qui concentrent traditionnellement les revendications de l’une ou l’autre communauté – catholique ou protestante – le Titanic Quarter se construit sur un espace déclassé et vacant. Il a donc été pensé par les décideurs politiques avec l’idée de dépasser la logique communautariste.
On pourrait cependant penser que l’histoire des chantiers navals peut elle aussi rejoindre les questions communautaires, puisqu’à Belfast cette industrie était principalement tenue par les protestants, la minorité catholique devant faire face au sectarisme et aux discriminations. Le paquebot RMS Titanic, suivant la lecture historique qui en est faite, a pu représenter pour la communauté catholique d’Irlande du Nord la suprématie protestante et le symbole de la couronne britannique. S. Brown, P. McDonagh, C. J. Schultz (2013) précisent d’ailleurs que le Titanic a longtemps incarné un tabou. Cependant, la conjoncture fut telle que la sortie – et le succès – du blockbuster Titanic de J. Cameron en 1997 a été suivie de la signature des accords de paix en 1998 qui ont fait rentrer l’Irlande du Nord dans un climat plus serein. Autant de circonstances qui ont permis aux élus locaux de commencer à s’intéresser au potentiel qu’offrait le RMS Titanic. Les politiques de rénovation des waterfronts, lancées dans les années 1980, se poursuivent donc au début des années 2000 avec l’aménagement de ce site portuaire désormais désigné par l’appellation « Titanic Quarter ». Dépassant la question communautaire, « Titanic now stands for peace, prosperity and political power sharing. No longer a Protestant ship for a Protestant people5 » (Brown, McDonagh, Schultz, 2013 : 606). W. J. N. Neill précise également que la promesse de retombées économiques et sociales pour tous a été un facteur de dépolitisation du Titanic (2011).
L’histoire – les chantiers navals, l’époque industrielle à Belfast – est dès lors devenue un objet d’appropriation qui répond aux besoins des aménageurs (Etchart, 2008). L’accent est mis sur la création d’un nouveau quartier urbain habité par une communauté résidentielle qui favoriserait la diversité culturelle : « Where we once built ships we now build communities6 », comme annoncé dans le document Titanic Quarter Background to Development (n.d. : 6). L’identité recherchée dans le Titanic Quarter est donc différente de celles observées habituellement à Belfast (Etchart, 2008). Selon M. Graham, il s’agit bien d’une volonté politique : « We don’t want this [le Titanic Quarter, NDA] to turn into another tribal area : it’s a place for everyone and where everybody can come and feel relaxed7 » (entretien 2014).

Une partie des constructions du Titanic Quarter a été inaugurée. C’est le cas du musée8 du Titanic, ouvert en 2012 pour le centenaire du naufrage du paquebot. Ce projet de plus de 100 millions de livres sterling – dont 60 millions provenant de fonds publics – apparaît déjà comme un véritable succès touristique9 ; il incarne aujourd’hui l’un des équipements emblématiques d’un Belfast que les responsables politiques présentent comme dynamique et attractif – à l’image de ce qu’a pu apporter le Guggenheim à Bilbao. En complément, de nombreux événements sportifs et culturels sont organisés au Titanic Quarter. Très récemment, début mai, la ville de Belfast a par exemple accueilli la course cycliste du Giro d’Italia. Le départ a été programmé au Titanic Quarter10, une occasion de montrer au monde les réalisations entreprises.

Lancement de la course Giro d’Italia en mai dernier : départ du Titanic Quarter. À l’arrière plan, le musée du Titanic dont la structure architecturale rappelle la proue d’un bateau. (BBC News Northern Ireland, 2014).

Lancement de la course Giro d’Italia en mai dernier : départ du Titanic Quarter.
À l’arrière plan, le musée du Titanic dont la structure architecturale rappelle la proue d’un bateau.
(BBC News Northern Ireland, 2014).

 

Les élus politiques présentent donc une politique de re-imaging : ils souhaitent « gommer » le passé douloureux de la capitale nord-irlandaise au profit d’une image positive de dynamisme, pour que Belfast devienne, en ce sens, comparable à d’autres métropoles européennes.

Vers la création d’un espace d’exclusion ?

Néanmoins, plus que de contribuer à faire connaître la ville pour autre chose que ses tensions communautaires, le Titanic Quarter ne deviendrait-il pas, de fait, un nouveau quartier destiné à une certaine catégorie de la population, et par là même un espace d’exclusion ?
La population visée par les aménageurs du Titanic Quarter est constituée de jeunes actifs – qui adoptent un mode de vie en appartement (Graham, entretien 2014) – qui pourront profiter des restaurants, cafés et des nombreuses possibilités de loisirs offertes (Neill, 2011). Bien que 10 % de logements sociaux soient prévus sur le total de logements construits (Graham, entretien 2014), le Titanic Quarter semble s’adresser principalement à une classe sociale favorisée, au capital important. Le but recherché est clair : « building a community that will attract the new generation of creative knowledge workers11 » (Titanic Quarter Background to Development, n.d. : 4). W. J. V. Neill évoque, en ce qui concerne Belfast, le passage à une « post-sectarian urban culture12 » (2011 : 73). Elle est permise par les décisions prises par les élus politiques en matière d’aménagement, puisqu’elles favorisent le développement économique, les espaces publics et de socialisation, les infrastructures urbaines de haute qualité… Une offre que l’on retrouve au cœur du projet de redéveloppement du Titanic Quarter et qui est principalement recherchée par une population généralement issue de la classe socio-économique moyenne ou supérieure.

À gauche, les appartements nouvellement construits, avec vue sur la rivière Lagan et la marina ; au centre, Odyssey Arena, un complexe commercial, de sports et de loisirs (Schar, 2014)

À gauche, les appartements nouvellement construits, avec vue sur la rivière Lagan et la marina ; au centre, Odyssey Arena, un complexe commercial, de sports et de loisirs (Schar, 2014)

 

Le Titanic Quarter est séparé par un axe routier et ferroviaire du quartier de East Belfast, à grande majorité protestante et dans lequel le ressenti communautaire est fort. Historiquement, les habitants de East Belfast ont un lien avec l’industrie lourde et plus particulièrement les chantiers navals. Le quartier regroupe encore principalement des populations issues de la classe ouvrière, le taux de chômage y est fort13 et les conditions sociales difficiles : East Belfast est l’un des quartiers les plus défavorisés de Belfast (entretien East Belfast Partnership, 2014). Un article du quotidien local, le Belfast Telegraph, évoque ainsi le ressenti de la classe ouvrière, qui a l’impression de ne pas bénéficier des retombées du projet du Titanic Quarter : « Last month, the Belfast Telegraph revealed how community groups, business owners and church leaders in the east of the city were concerned that the thousands of visitors to the Signature Building [le musée du Titanic, NDA] were leaving without exploring and spending time in ‘real east Belfast’14 » (2012).
Les aménageurs prétendent que le projet du Titanic Quarter contribue au développement d’une diversité culturelle (Etchart, 2008). Néanmoins, les habitants appartenant à la classe ouvrière ont été exclus du projet tandis que le quartier est aménagé dans un but principalement économique ; comme le souligne B. Murtagh : « Whatever the rhetoric about neutral spaces and mixed religion housing, the local policy discourse is preoccupied with creating an enabling environment for growth and property renewal15.  » (2008 : 22)

Projection de ce à quoi ressemblera le Titanic Quarter, une fois achevé (Titanic Quarter Background to Development, n.d.).

Projection de ce à quoi ressemblera le Titanic Quarter, une fois achevé
(Titanic Quarter Background to Development, n.d.).

Conclusion

B. Murtagh fait état à Belfast de ce qu’il appelle une « vital strategy in normalization and place marketing16 » (2008 : 9), qui consiste pour les dirigeants politiques à rechercher des images de neutralité dans une ville longtemps perçue uniquement par l’entrée du conflit communautaire. Ainsi, le Titanic Quarter témoigne d’une nouvelle façon pour les élus et les aménageurs de penser la fabrique urbaine de Belfast. Le projet, bien qu’il ne soit pas encore achevé, est dès lors présenté par les responsables nord-irlandais comme prometteur. Les nouveaux appartements accueillent des jeunes actifs qui peuvent travailler dans les nombreuses entreprises internationales installées sur le site : le profil des résidents est très cosmopolite (Graham, entretien, 2014). Ils peuvent profiter, comme les étudiants du Belfast Metropolitan College, les employés du Northern Ireland Science Park et les touristes, des restaurants, des loisirs et des commerces qu’offre le quartier. Les projets de construction sont continus : des hôtels (de trois à cinq étoiles), des immeubles de bureaux, un centre financier, une salle de sport… Le musée du Titanic dépasse les prévisions escomptées en termes de visiteurs tandis qu’un studio de cinéma accueille des tournages importants, comme la série américaine Games of Thrones de la chaîne HBO17. Les possibilités offertes par le Titanic Quarter sont donc très importantes : les responsables politiques et les aménageurs l’ont compris.
Cependant, le Titanic Quarter incarne une façade de réussite qui « fait oublier » d’une part, qu’il existe une autre réalité socio-économique à Belfast ; d’autre part que les enjeux communautaires restent très forts dans certains quartiers encore marqués par le conflit. Si les élus ont choisi de mettre en valeur l’histoire du Titanic et des chantiers navals, ils ont surtout souhaité la commercialiser. Ils arguent que la création de ce nouvel espace, en plus d’apporter un dynamisme et des retombées économiques avérées, permettrait également à Belfast de s’inscrire durablement dans sa nouvelle image de ville « post-conflictuelle ». Or, les résultats initiaux de ce vaste projet de revitalisation portuaire laissent présager que le Titanic Quarter pourrait, à terme, apparaître comme un espace d’exclusion qui privilégie principalement une classe économique et sociale aisée, plutôt que de représenter une communauté unifiée autour d’un nouveau quartier. L’argument de la ville « post-conflictuelle » serait alors évincé au profit d’une mémoire utilisée à des fins de marketing (Neill, 2011).

ADELE SCHAR

Adèle Schar est doctorante en aménagement de l’espace et urbanisme, membre du laboratoire ADESS (UMR 5185 CNRS) et rattachée à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses thèmes de recherches portent sur le rôle des politiques urbaines dans la gestion des conflits, principalement en Irlande du Nord.
adele.schar@cnrs.fr

Image de couverture : Le site du Titanic Quarter (Engineers Ireland, 2012)

Bibliographie

BBC News Northern Ireland, 2014 (9 mai), « Giro d’Italia: First stage ends in Belfast ».
Ballif F., 2009, « Les peacelines de Belfast, entre maintien de l’ordre et gestion urbaine », in Cultures & Conflits, n°73, 73-83.
Belfast City Council, n.d., Belfast Facts and figures, 31 p.
Belfast Telegraph, 2012 (3 mai), « Working-class communities ‘missed out on Titanic Quarter dividend’ ».
Brown S., McDonagh P., Shultz C. J., 2013, « Titanic : consuming the myths and meanings of an ambiguous brand », Journal of Consumer Research, vol. 40, 595-614.
Engineers Ireland, 2012, A Titanic engineering project, application to Engineers Ireland for “Engineering Project of the Year 2012”, 14 p.
Entretien avec M. Graham, Director of Corporate Real Estate, Titanic Quarter Limited, mai 2014.
Entretien avec un responsable de East Belfast Partnerphip (ne souhaite pas être nommé), mai 2014.
Etchart J., 2008, « The Titanic Quarter in Belfast : building a new place in a divided city », Nordic Irish Studies, vol. 7, 31-40.
Goldring M., 1994, Gens de Belfast : deux peuples sans frontières, Paris, L’Harmattan, 203 p.
Murtagh B., 2008, « New spaces and old in ‘post-conflict’ Belfast », Divided cities/Contested States working paper n°5, 28 p.
Northern Ireland Assembly, 2012 (décembre), Constituency profile : Belfast East, 54 p.
Neill W. J. V., 2011, « The debasing of myth : the privation of Titanic memory in designing the ‘post-conflict’ city », Journal of Urban Design, vol. 16/n°1, 67-86.
Plöger J., 2007, « Belfast city report », CASE (Centre for Analysis of Social Exclusion), 54 p.
Titanic Quarter Background to Development, n.d., A 21st century icon, 6 p.
Titanic Quarter Limited & Titanic Properties Limited, 2013 (décembre), Response to the Belfast City Masterplan Review : Titanic Quarter, Belfast, 46 p.

  1.  Les différentes infrastructures prévues au sein du projet du Titanic Quarter (Titanic Quarter Background to Development, n.d.) []
  2.  L’expression peace process est couramment utilisée lorsqu’on parle de l’Irlande du Nord, signe que la paix est encore en construction. []
  3.  En Irlande du Nord, le conflit mêle les questions politiques, confessionnelles et d’identité. Pour des raisons qui ne peuvent être exhaustivement détaillées, le choix est ici fait d’utiliser la dénomination confessionnelle pour désigner les communautés à Belfast. []
  4.  Voir à ce propos les nombreux travaux de l’urbaniste F. Ballif (par exemple : Ballif, 2009).  []
  5.  « Le Titanic incarne désormais la paix, la prospérité et un pouvoir politique partagé. Il ne symbolise plus un navire protestant, pour les protestants ». []
  6.  « Nous bâtissons aujourd’hui des communautés là où nous construisions des navires ». []
  7.  « Nous ne voulons pas qu’il [le Titanic Quarter, NDA] devienne un autre espace de revendication communautaire : il est destiné à tous, afin que chacun puisse s’y rendre et se détendre ». []
  8.  Certains acteurs parlent par ailleurs plus facilement de « visitor attraction » que de musée (Graham, entretien 2014 ; Belfast City Council, n.d.) []
  9.  Après six mois d’ouverture, le musée avait déjà accueilli 500 000 visiteurs (Belfast City Council, n.d.). []
  10. Les coureurs du Giro d’Italia, après leur départ du Titanic Quarter, ont suivi un itinéraire qui passait par le quartier protestant de East Belfast, dans lequel la revendication communautaire est importante : ils ont longé des peintures murales aux messages identitaires forts, représentant entre autres des paramilitaires armés et encagoulés – ce qui contraste avec le paysage urbain du Titanic Quarter. []
  11.  « construire une communauté qui attirera une nouvelle génération de travailleurs qualifiés et créatifs ». []
  12.  « culture urbaine post-communautaire ». []
  13.  Le Titanic Quarter se situe sur une circonscription administrative assez vaste, pour laquelle le chômage oscille entre 7,3 et 16,1 % en moyenne (Northern Ireland Assembly, 2012). []
  14.  « Le mois dernier, le Belfast Telegraph révélait combien les groupes communautaires, les entrepreneurs et les responsables religieux, à l’est de la ville, étaient préoccupés par le fait que les milliers de visiteurs du Signature Building [le musée du Titanic, NDA] partaient sans avoir exploré et passé du temps dans le ‘véritable East Belfast’ ». []
  15. « Qu’importe la rhétorique sur les espaces neutres et le logement mixte : le discours politique local se concentre sur la création d’un environnement propice à la croissance et à la rénovation immobilière. » []
  16.  « stratégie indispensable de normalisation et de commercialisation des lieux ». []
  17. À terme, une idée envisageable serait d’installer dans le studio une exposition permanente de la série Games of Thrones, comme ce qui s’est fait à Londres à la fin du tournage de la saga Harry Potter (Graham, entretien 2014). []

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