#2 / La détérioration de l’éternité. La crise de la mémoire dans la Rome contemporaine

Pierluigi Cervelli

L’article de Pierluigi Cervelli au format PDF


Introduction : un passé toujours actuel

En août 2013, deux mois seulement après son élection, le nouveau maire de Rome Ignazio Marino (centre gauche) a décidé d’interdire la circulation automobile dans la rue des Fori Imperiali. Créé entre 1924 et 1932, cet axe routier monumental reliait le bureau du chef du gouvernement, Benito Mussolini, au Colisée.

Cette mesure, importante pour son effet sur la circulation de la ville dans son ensemble, met aussi en valeur la dimension symbolique de la transformation urbaine réalisée pendant le fascisme, liée à un modèle d’espace très hiérarchique dont le centre – lieu du pouvoir politique et de la mémoire monumentale – se trouvait justement en ces mêmes lieux.

Ce modèle spatial a persisté de manière visible dans le tissu urbain jusqu’au début des années 1990 : Rome restait une ville presque monocentrique, avec pour seule exception, partielle, l’EUR (Esposizione Universale di Roma), « quartier « moderne » dont le centre aurait dû accueillir l’Exposition Universelle de Rome de 1942 (qui n’a jamais eu lieu) et aurait dû devenir le centre  d’une nouvelle Rome fasciste déplacée vers la côte dans le dessein d’une future expansion impériale, à l’échelle de la mer Méditerranée. Le développement urbain s’est poursuivi après la Deuxième Guerre mondiale suivant un schéma concentrique, autour du centre historique et de la ville édifiée entre 1930 et 1940 (Ferrarotti, 1991).

En 1990, la discussion sur la transformation urbanistique de la ville restait fondée sur les prévisions du Plan d’aménagement général du territoire1 de 1962 ainsi que sur un projet de déplacement des fonctions administratives en dehors du centre historique de la ville, vers la banlieue située à l’est, qui lui non plus ne s’est jamais concrétisé. La grande expansion des constructions (pour la plupart résidentielles) qui a eu lieu entre 2000 et 2008 – jusqu’à l’explosion de la crise économique – et l’importante transformation sociale causée par l’arrivée des nombreuses collectivités2 immigrées à Rome, ont introduit un dynamisme inconnu jusque là dans la ville.

La sélection de la mémoire exprimée par l’espace urbain

Il nous semble très intéressant que certaines collectivités immigrées – en particulier chinoise et bangladaise – aient décidé d’habiter, à partir de 1995-96, dans certains quartiers de la partie centrale et péri-centrale de la ville et en particulier dans le quartier Esquilino. Situé à côté de la gare la plus importante de la ville (Termini), ce quartier était au moment de leur arrivée très détérioré d’un point de vue social et urbanistique. Il avait été progressivement abandonné par les habitants italiens, puisque de 1951 à 1991 la population est passée de 62184 à 24654 habitants3 (Mudu 2002).

Il s’agit d’un paradoxe, parce que ce quartier était une centralité sociale et politique remarquable à la fin du XIXe siècle, comme en témoignent certains éléments urbanistiques et architecturaux : d’un côté la grande dimension – la place Vittorio Emanuele II (premier roi d’Italie), autour de laquelle se déploie le quartier, est la plus grande place de Rome ; de l’autre la monumentalité, obtenue à travers la double hauteur des préaux qui entourent la place et les décorations des immeubles4.

Le fascisme a relégué cette zone aux marges, en déplaçant le centre de la ville vers la Place Venezia. Dès ses premiers discours en tant que Premier ministre, Mussolini avait proclamé la nécessité de dévoiler les restes de la « Rome impériale », en détruisant tout ce qui entourait ou se superposait aux principales ruines romaines monumentales. D’importantes recherches archéologiques et historiques ont mis en évidence « l’utilisation pédagogique » de l’espace urbain (Ricci, 2006) et le rôle de l’architecture dans le régime, surtout à Rome (Gentile, 2007). À notre avis, le fascisme a opéré – de façon subtile – une « déformation cohérente » de la mémoire culturelle exprimée par l’espace urbain. Il a voulu se légitimer comme héritier « naturel » de l’histoire italienne : l’aboutissement cohérent du passé impérial romain. Ainsi, afin d’isoler les monuments, les parties de la ville manifestant une mémoire incompatible avec cette invention du passé ont été éliminées (en particulier les strates urbaines du Moyen-Âge et, partiellement, de la Renaissance).

Comme l’avait souligné dans son étude percutante Massimo Birindelli (1978) – le seul historien de l’architecture qui ait explicitement déclaré la nécessité de penser la modification de la ville comme la transformation d’un système de relations – la Place Venezia a été bâtie pour être le centre unique que la ville n’avait jamais eu auparavant, ce qui a modifié profondément toute l’organisation urbaine, mais il avait attribué cette transformation au gouvernement libéral de la ville. Au contraire, je pense qu’elle s’accomplit et devient efficace seulement à travers une opération systémique qui a eu lieu pendant le fascisme, prenant en considération soit l’espace du centre historique soit la campagne autour de Rome.

La transformation urbanistique de la partie ancienne de la ville joue un rôle très important dans la formation de cet effet de sens, en connectant la Place Venezia, à travers un réseau de circulation, aux principaux monuments et lieux jugés mémorables (la Place San Pietro, la Porta Pia – le lieu d’entrée de l’armée italienne à Rome en 1870, le Colisée5, la zone archéologique du Circo Massimo). Dans cette opération, les relations proxémiques – proximité et connexion visuelle – sont utilisées comme des instruments pour exprimer une continuité dans le temps à travers l’espace (Cervelli, 2008). Un apparat mémoriel diffusé dans toute la ville à travers la toponymie, les matériaux de construction (l’utilisation du travertin dans le revêtement de la façade des bâtiments publics ou privés, en particulier), les nouveaux monuments et tout un ensemble d’inscriptions en langue latine sur les immeubles, contribue à simplifier l’espace de la ville, en le rendant « lisible » comme un ensemble hiérarchique homogène et cohérent. L’Esquilino, l’un des centres de la Rome « monarchique », se retrouve placé aux marges de ce système spectaculaire.

Aucune attention n’a été accordée aux monuments et ruines romains (Ricci, 2006) disséminés sur le reste du territoire urbain. Dans la revue officielle du Governatorato de Rome, Capitolium, on parle à l’époque de la campagne autour de Rome comme d’un territoire « atteint » par le paludisme, à assainir : la hiérarchisation spatiale de la ville est ainsi réalisée au détriment de la banlieue, réduite à une pure extension sans histoire, dont toute capacité d’exprimer une mémoire est niée. Pendant le fascisme, la banlieue est destinée à être un « espace d’exception », où reloger la population issue de la campagne qui vivait dans des baraques ainsi que celle qui a été expulsée du centre historique à cause des démolitions « impériales ». Après la Deuxième Guerre mondiale elle devient (à l’exception de l’EUR) le territoire de la grande expansion résidentielle des années 50 et 60.

La crise urbaine et la réponse des collectivités immigrées

Entre 1991 et 2009, le prix d’achat des appartements a augmenté en moyenne de 105% en Italie. Cependant, au cours de la même période, les salaires n’ont augmenté que de 18% en moyenne (Agostini, 2011). Tout cela s’est passé dans une phase de vente du patrimoine immobilier public et de réduction (de presque 60%) des aides financières aux locataires6. À Rome, les logements de propriété publique dans le centre historique ont été vendus par la mairie, qui à la place a acheté des logements HLM dans les banlieues les plus récentes et loin du centre (Mudu, 2007).

C’est dans un tel contexte social qu’a eu lieu la plus grande expansion des constructions des 50 dernières années, dont le résultat est aujourd’hui l’existence de près de 40 0007) appartements nouveaux invendus, soit environ un tiers des immeubles nouveaux et invendus en Italie (123 000), au moment où 40 000 familles – presque 100 000 personnes – habitent à Rome dans des conditions précaires.

Les collectivités d’immigrés ne se sont pas trouvées dans un contexte social accueillant. Dans le cas particulier du quartier d’Esquilino, le processus de concentration résidentielle et des activités commerciales des Chinois (qui achètent des appartements et des magasins pour vendre de l’habillement en gros) et des Bangladais (qui travaillent – au début – dans le commerce ambulant et dans la restauration et qui acceptent de cohabiter dans des conditions de surpeuplement en payant des locations plus chères que les Italiens) est lié au fait que le quartier est stratégique du point de vue de la mobilité : il est connecté aux lignes du métro mais aussi – à cause de sa proximité avec la gare de Termini – aux transports ferroviaires nationaux et internationaux. À la suite de l’augmentation des prix, due aussi aux nouveaux habitants, de nombreux travaux de requalification urbaine, à partir de l’an 2000, ont contribué à mettre en valeur le quartier avec la réouverture de certains espaces abandonnés : la Cappa Mazzoniana dans la gare de Termini ; le plan souterrain de la gare, entièrement transformé en espace commercial (avec aujourd’hui presque 80 boutiques) ; l’Aquario romano, un immeuble bâti entre 1885 et 1887 et utilisé comme dépôt du théâtre de l’Opéra et presque abandonné. Sur la place Vittorio Emanuele II on a déplacé le marché qui encerclait le jardin central rendant invisible les monuments romains. Les interventions valorisent – d’une manière un peu forcée – le caractère historique du quartier, dont on redécouvre la centralité spatiale et commerciale.

Le quartier se retrouve ainsi au centre de l’augmentation des prix des logements entre 2000 et 2008 : en 1995 le prix minimum des appartements était équivalent à 1 000 euros par mètre carré (Mudu, 2002), aujourd’hui rejoint environ 4 500 euros8). Les prix ont donc augmenté de 350 %, soit l’un des taux les plus élevés de toute la ville.

Le comportement immobilier des immigrés est donc, au départ, conforme à la tendance qui consiste à occuper les zones urbaines dont la valeur économique est la plus faible, comme indiqué – avec beaucoup d’exemples et de données – par Davis (2006) et dans le cas de Rome par Mudu (2002). Mais il semble aussi, en particulier dans le cas de ce quartier, qu’ils aient étés capables d’anticiper les changements de la structure urbaine en s’insérant dans des lieux marginaux mais potentiellement capables d’attirer des investissements publics, des touristes et des habitants italiens (Cervelli, 2010).

La stratégie de la détérioration

Avec la crise économique, ce processus a changé de direction : au cours des dix dernières années, une politique de requalification avait réinséré le quartier Esquilino dans le centre de la ville (dont il fait partie du point de vue administratif, puisque situé dans le premier arrondissement). Il s’agissait en tout cas, à le regarder aujourd’hui, d’un processus temporaire, qui ne faisait qu’accompagner l’embourgeoisement (gentrification) du quartier : interrompu par la crise, l’effet esthétique de ces mesures a rapidement disparu dans une désolante décadence.

Depuis quatre ans – pendant lesquels la ville a été gouvernée par une administration de centre-droit – le processus d’inclusion s’est inversé et le signe le plus évident en est la négligence des monuments présents dans ce quartier : l’abandon et la saleté sont devenus des nouveaux moyens dans les stratégies de sélection visant le centre de Rome. Ainsi la ville en revient au système monocentrique des années 90, en réduisant le centre aux lieux aménagés en vue d’un tourisme historique , aux quartiers bourgeois et aux zones les plus riches du centre historique, destinées à une riche classe mondialisée qui a le droit de vivre à côté de l’éternité. L’autre éternité, celle des quartiers autrefois ouvriers ou habités par les immigrés, ne reçoit aucune attention.

La détérioration est un processus répandu dans la ville, mais pas généralisé, et elle n’opère pas partout avec la même intensité. Dans l’Esquilino elle opère avec des sélections précises : la zone la plus détériorée du quartier est celle où se trouvent les magasins chinois (430 au 2008, 85 % de 500 existant dans la moitié du quartier proche de la gare de Termini). L’autre moitié, plus « italienne » – au moins selon le critère un peu simplifié des magasins – est aussi plus propre, même si elle l’est moins que les autres zones du centre historique. De même, dans les quartiers les plus riches, les monuments romains sont parfois les seuls à être négligés. C’est par exemple le cas des remparts auréliens du riche quartier Pinciano, presque abandonnés.

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L'écroulement partiel des remparts auréliens dans le quartier Pinciano, (source Cervelli, mars 2012)

L’écroulement partiel des remparts
auréliens dans le quartier Pinciano, (source Cervelli, mars 2012)

 

Ordures et ruines dans un jardin inaccessible. Gare de Termini (juin 2013, source Cervelli)

Ordures et ruines dans un jardin inaccessible. Gare de Termini (juin 2013, source Cervelli)

 

Ainsi, la détérioration marque des monuments extraordinaires : les restes des thermes romaines dans la gare de Termini ; le temple de Minerva Medica, déjà « comprimé » par la gare de Termini ainsi que les voies du tramway qui passe tout près, « enserré » par les échafaudages des travaux de restauration (effectués – à cause du manque des financements – par des ouvriers et non par des archéologues) ; les portions adjacentes des murailles romaines dans le quartier naguère ouvrier de San Lorenzo ; l’imposante Porta Maggiore, ancienne Porta Praenestina, pas très loin, qui est le point le plus élevé des remparts auréliens, accessible librement (mais sans visite guidée). Cette Porte n’est pas illuminée, elle est ponctuée par les ordures et dépourvue de panneaux d’informations ; plutôt qu’un lieu historique, elle semble être le point de départ de la banlieue.

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Le temple de Minerva Medica et ses murs habités (septembre 2013 source Cervelli)

Le temple de Minerva Medica et ses murs habités (septembre 2013 source Cervelli)

 

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Porta Maggiore, Juillet 2012 et im. 7 Porta Maggiore, avril 2013 (source Cervelli)

Porta Maggiore, Juillet 2012 et im. 7 Porta Maggiore, avril 2013 (source Cervelli)

 

La même détérioration se retrouve si l’on considère les monuments romains présents dans le quartier voisin de Torpignattara. Autrefois ouvrier, ce quartier est aujourd’hui habité en grande partie par les collectivités chinoise et bangladaise. Ici, la troisième catacombe romaine (par sa surface) n’est pas restaurée et ne peut être visitée que deux jours par an, tandis que les restes de l’aqueduc alexandrin, peu illuminés, se retrouvent dans un parc jonché d’ordures recouvrant aussi le colombarium romain dans les jardins de Largo Preneste. Face à l’abandon pur et simple, la privatisation apparaît comme la seule alternative. C’est ainsi que la seule et unique partie de l’aqueduc qui demeure préservée et illuminée fait aujourd’hui partie d’un restaurant.

 

L'aqueduc alexandrin (septembre 2013, source Cervelli)

L’aqueduc alexandrin (septembre 2013, source Cervelli)

Colombarium romain du II-IIIe siècle après J.-C. abandonné, dans le Largo Preneste (quartier de Torpignattara). Certains habitants l'ont transformé en espace pour les chiens en cassant les barrières qui l'entourent. Sur le panneau jaune est écrit « Espace pour les chiens, zone verte occupée et auto-organisée par les citoyens. Aidez-nous à la maintenir propre. » (septembre 2013, source Cervelli)

Colombarium romain du II-IIIe siècle après J.-C. abandonné, dans le Largo Preneste (quartier de Torpignattara). Certains habitants l’ont transformé en espace pour les chiens en cassant les barrières qui l’entourent. Sur le panneau jaune est écrit « Espace pour les chiens, zone verte occupée et auto-organisée par les citoyens. Aidez-nous à la maintenir propre. » (septembre 2013, source Cervelli)

 

 

Une possibilité: les paysages du temps

Le dernier Plan d’aménagement général du territoire de 2008 (Marcelloni, 2003)  se proposait de modifier la relation entre la ville et sa périphérie en valorisant tous les monuments présents dans la banlieue et dans la campagne urbanisée qui encerclent la ville. Ce passage – du « centre historique » à la « ville historique » – n’a pas été réalisé et, au contraire, on assiste à un processus de « rétrécissement  » du centre de la ville.

Néanmoins, la valeur des monuments dans la banlieue n’est pas simplement liée à la possibilité de les insérer dans un réseau commercial et touristique. Au contraire ils sont fondamentaux pour restituer à Rome des « paysages du temps » : l’abandon qui les concerne peut devenir aussi une ressource. Dans certains cas en effet il rend possible la coexistence de temporalités incompatibles dans le même lieu : une multiplicité où la ville pourrait bien se révéler être « un mécanisme qui s’oppose au temps » (Lotman 1985). L’un des exemples les plus fascinants de cette possibilité est représenté par les monuments romains du parc de la Caffarella. Abandonnés et presque ensevelis par la végétation (pas entretenue à cause du manque de financements), ces monuments font coexister des passés multiples dans le même paysage urbain.

 

Colombario costantiniano (IIe siècle aprés J.C.) (mai 2013, source Cervelli)

Colombario costantiniano (IIe siècle aprés J.C.) (mai 2013, source Cervelli)

 

Torre Valca (1200) dans le parc de la Caffarella (mai 2013, source Cervelli)

Torre Valca (1200) dans le parc de la Caffarella
(mai 2013, source Cervelli)

 

Ces monuments constituent une importante ressource pour renverser le système urbain dessiné par le fascisme. Un système que la stratégie de la détérioration réaffirme sur la base de la classe sociale, en empêchant ainsi de penser les relations entre les anciens monuments : il s’agit de la destruction de l’espace du passé comme ensemble doté d’une signification globale. Finalement, on fait de l’histoire silencieuse inscrite dans la pierre, un fatras de morceaux dépourvus de sens.

Pierluigi Cervelli

 

Pierluigi Cervelli (docteur en sémiotique) est enseignant-chercheur à l’Université de Rome, La Sapienza. Il travaille sur la relation entre espace urbain et pouvoir politique. Il s’intéresse aux transformations de Rome pendant le fascisme et ses transformations actuelles en lien avec les migrations, en particulier des populations Rom et Sinti.

pierluigi.cervelli AT gmail DOT com

Bibliographie

Agostini, G., 2011, « Roma capitale dell’emergenza abitativa » in Osservatorio romano sulle migrazioni  Caritas di Roma VIII rapporto, Roma, Idos 213-222.

Birindelli, M., 1978, Roma italiana : fare una capitale, disfare una città, Roma, Savelli, 80 p.

Cervelli, P., 2008, La città fragile, Roma, Lithos, 126 p.

Cervelli, P. 2010 « Frontiere interne delle città globali. Note sulle forme abitative di alcune comunità immigrate a Roma » in in Osservatorio romano sulle migrazioni VI rapporto- Caritas di Roma, Roma, Idos 291-299

Davis, M., 2006, Planet of slums, London, Verso, 228 p.

Ferrarotti, F., 1991, Roma madre matrigna, Roma, Laterza, 215 p.

Gentile, E., 2007, Fascismo di pietra, Bari, Laterza 269 p.

Lotman, J. M., 1985, « Il simbolismo di Pietroburgo e i problemi della semiotica della città » in La semiosfera. Lasimmetria e il dialogo nelle strutture pensanti, Venezia, Marsilio, p. 225 -243

Marcelloni, M., 2003, Pensare la città contemporanea, Roma, Laterza.

Mudu, P., 2002, « Gli esquilini : contributi al dibattito sulle trasformazioni nel rione Esquilino dagli anni 70 al 2000 » in Morelli R., Sonnino E., Travaglini C., (dir.) I territori di Roma, Roma, Cisr, 641- 680.

Mudu, P., 2007, « L’immigrazione straniera a Roma fra divisione del lavoro e produzione degli spazi sociali » in Sonnino E., (dir.) Roma e gli immigrati: la formazione di una popolazione multietnica, Milano, Franco Angeli 115-164

Ricci, A., 2006, Attorno alla nuda pietra : archeologia e città fra città e progetto, Roma, Donzelli, 159 p.

 

  1. Traduction de l’italien Piano Regolatore Generale (PAGT). []
  2. Je préfère utiliser le terme « collectivité » plutôt que « communauté » afin d’éviter les connotations d’« homogénéité » et de « solidarité » que le terme « communauté » peut impliquer, et qui cachent les différences et les stratifications de classe et de pouvoir internes aux collectivités migrantes. []
  3. Ces chiffres se fondent sur les registres d’état civil et sur les données produites par l’Institut national italien de statistique (Istat). Pour les données détaillées sur les collectivités immigrées, obtenues de la même manière, voir Cervelli (2010). []
  4. Le fait que le Premier ministre Giovanni Giolitti, qui a gouverné l’Italie presque 10 ans pendant la Belle Époque, habitait dans le quartier en est un signe évident bien qu’anecdotique. []
  5. Une connexion avec la place del Popolo était déjà existante à travers la rue « del Corso ». []
  6. Selon l’Indagine conoscitiva sul mercato immobiliare del parlamento italiano – Commissione Ambiente Territorio Lavori pubblici, 2010.  (http://leg16.camera.it/459?eleindag=/_dati/leg16/lavori/stencomm/08/indag/immobiliare). []
  7. Selon la Fedilter, association du commerce. D’autres estimations, de l’association Action, parlent de 51000 logements invendus (http://www.paesesera.it/Cronaca/A-Roma-51mila-case-invendute-Destinarle-all-emergenza-abitativa []
  8. D’après les estimations  de l’une des majeures agences immobilières  de la ville, Tecnocasa Group (2012 []

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