#1 / Espaces urbains souterrains : fond ou comble ? Sous la Brèche de Constantine, les pratiques indisérables de la ville

Abdelouahab Bouchareb et Houria Ariane

L’article au format PDF


A Constantine, les passages souterrains figurent régulièrement dans les rubriques faits divers des tabloïds. La tolérance affichée après leur glissement dans le marché informel révèle l’envers de  la marginalité des attitudes politico-sociales latentes et/ou consensuelles. Mais, ces lieux s’imposent en matrice d’une urbanité s’inscrivant dans la mondialité.

La Brèche, de la fissure à la Place

« Le passage souterrain pour piétons de la Place du 1er Novembre de Constantine a été le théâtre d’un important incendie, survenu vendredi à 17h35, selon les services de la Protection civile. Ces derniers, ayant mobilisé plusieurs engins et une cinquantaine d’agents ont trouvé des difficultés pour accéder aux lieux, surtout que les portails métalliques étaient tous fermés. Le souterrain, exploité comme un bazar qui compte des dizaines de locaux commerciaux et de bicoques, n’avait pas de gardien. Alors que l’on ne déplore pas, heureusement, de pertes humaines, les services de la Protection civile ont enregistré 12 locaux et 38 tables complètement ravagés par les flammes. Il faut noter aussi que divers rapports ont été présentés, il y a plusieurs années, par les services de la Protection civile, indiquant les dangers auxquels sont exposés les passants dans ces lieux dépourvus de toute mesure de sécurité. Ces rapports n’ont jamais été pris au sérieux par les autorités ».1

Au-delà de la teneur de l’article, se distingue le glissement du passage souterrain dans la catégorie des lieux commerciaux, ici un bazar. Et pourtant, ces tunnels (selon l’expression populaire), destinés aux piétons, ont été aménagés en 1986 pour mettre fin au désordre et gérer la circulation dans un point névralgique du centre-ville. Ces passages devaient atténuer les engorgements de plus en plus croissants dus aux croisements des circulations piétonnes et mécaniques dans le principal nœud de jonction, entre la vieille ville et l’extension coloniale. Justement, ce point nodal n’est autre que la Place de la Brèche (officiellement 1er Novembre).

Aujourd’hui, la Brèche se démarque par une configuration assez complexe: une véritable place entourée d’édifices monumentaux datant des premières années de la colonisation et sur laquelle débouche la totalité des rues qui traversent la vieille ville, communément connue sous le nom de la Place de la Brèche. Elle est prolongée sur le côté Nord par une vaste esplanade, en contrebas du Boulevard Z. Youcef, appelée l’Esplanade de la Brèche. Cette esplanade marque la limite du centre-ville et offre de larges vues sur le paysage montagneux lointain. Les deux étendues sont séparées par le prolongement de l’Allée Benboulaid qui rejoint au bout le Boulevard Z.Youcef.

Vue de la Brèche (Source : Google Earth)

Vue de la Brèche (Source : Google Earth)

La Brèche, qualificatif consacré depuis 1837, est relatif à la fissure provoquée dans la muraille de la ville du côté Ouest par les bombardements des canons de l’armée coloniale postée sur une colline proche. La ville assiégée chuta après de féroces combats. Avant cette conquête, de ce côté-ci de la ville, affluaient les populations des alentours, car dans le rempart s’ouvraient les trois principales portes (Bab El Jabia, Bab El Oued et Bab El Jadid). Rappelons que la ville est entourée de profonds ravins sur les autres côtés.

Au-delà de sa charge historique et symbolique, la Brèche est devenue l’unique lieu qui assure une  relation directe avec la ville traditionnelle et ses ruelles labyrinthiques. Elle était, durant l’époque coloniale, le nœud de jonction entre les « autochtones » et les « allogènes », d’ailleurs ces derniers y avaient planté un décor fortement inspiré de l’art urbain occidental.

La place de la Brèche vue à partir de l'Esplanade (Source : Bouchareb/Ariane)

La Place de la Brèche vue à partir de l’Esplanade (Source : Bouchareb/Ariane)

Dans cette réappropriation, le « vainqueur » avait imposé son style, son ordre et son urbanité. En effet, si la Place de la Brèche a été circonscrite par un ensemble d’équipements (La Poste, le Théâtre, le Crédit Foncier) et les premiers immeubles de style classique, les opérations urbaines successives concernant l’Esplanade (de 1837 jusqu’en 1935), dénotent une certaine irrésolution à fixer une configuration définitive et cohérente. De la Porte Valée, remplaçant Bab J’did, au Square Valée puis son affectation à la construction du Marché aux Fruits et Légumes, en 1935, avait offert l’opportunité d’exploiter son toit en Esplanade prolongeant la Place de la Brèche.

Par sa morphologie, son ouverture et sa « marginalité », l’Esplanade est un lieu de grande fréquentation durant les belles journées. Avec ses cafétérias et ses terrasses, elle accueille de jeunes couples, bien heureux de se retrouver dans un lieu public et épargnés des indispositions émanant des flux incessants des passants. Cependant sous leurs pieds, le Marché Communal (aujourd’hui Boumezzou), semi-enterré, se distingue par des conditions d’inconfort manifestes.

L'Esplanade de la Brèche (Source : Bouchareb/Ariane)

L’Esplanade de la Brèche (Source : Bouchareb/Ariane)

Passages souterrains « détournés »

 « L’anarchie semble avoir la vie longue au marché Boumezzou situé à la place du 1er Novembre. En plus des saletés qui affectent les lieux et les mauvaises odeurs qui se dégagent des allées, il est difficile de circuler parmi les nombreux étals de fortune installés par les vendeurs informels. Ces derniers, qui vendent un peu de tout, notamment les produits alimentaires, les fruits et légumes et autres produits cosmétiques, sèment une véritable pagaille. Ils sont plus de 60 à occuper les lieux dans l’enceinte du marché depuis des années, et qui reviennent toujours, malgré toutes les descentes menées par les services de l’ordre. Ils ont prouvé à chaque fois qu’ils sont indéracinables. Toutefois, l’anarchie indescriptible qui règne dans les lieux, est aussi l’œuvre de certains vendeurs ayant bénéficié de stands réguliers qu’ils ont désertés pour s’installer carrément sur les allées réduisant ainsi les espaces de passage. Il s’agit d’une dizaine de vendeurs de fruits exerçant, en toute impunité, du côté de l’accès situé à proximité de l’hôtel Ibis. Cette situation dure depuis plusieurs mois en l’absence du moindre contrôle des services de l’APC (équivalent à la municipalité)  qui ne semblent plus être concernés par la gestion et l’hygiène de ce marché qui fait pourtant partie du patrimoine communal. Signalons au passage, l’état désolant dans lequel se trouve la poissonnerie où certains vendeurs continuent de faire fi de la réglementation en proposant leur marchandise dans des caisses en bois, interdites depuis plusieurs mois. L’on est en droit de se demander ce que font les services de contrôle de la direction du commerce ! »2  

Vue d’une travée du Marché Boumezzou (Source : Bouchareb/Ariane)

Vue d’une travée du Marché Boumezzou (Source : Bouchareb/Ariane)

Cet article reflète l’image d’une ambiance d’inconfort, et pourtant ce Marché avait vu le jour dans un intermède où les recommandations concernant l’urbanisme souterrain d’E. Utudjian (1933) étaient en vogue. Cependant, cette exploitation souterraine ne se décline que dans une tendance à densifier le centre ville. Ainsi, la nature des activités commerciales plus particulièrement (les fruits et légumes), nécessite des mesures d’hygiène rigoureuses.

Ce marché, héritage colonial donc, n’échappe pas au modèle du « souk ». En effet, l’anarchie est une manifestation favorisée par l’absence d’un agencement contrôlée. Cette démission d’autorité s’interprète comme une attitude de tolérance vis-à-vis des pratiques commerciales illégales et surtout vis-à-vis de l’anarchie régnante. Ainsi cette négligence affichée serait dictée par une impuissance à éradiquer les pratiques informelles investissant ce lieu souterrain. Par conséquent, les autorités semblent s’accommoder de leur invisibilité en surface.

Cependant, peu de Constantinois connaissent l’édifice monumental hérité de l’antiquité gisant  actuellement dans  le sous-sol du Marché, accessible par un local affecté aux services d’entretien. Ce dernier mis au jour en 1935 lors des travaux de construction du Marché, serait selon des hypothèses avancées par des archéologues, un édifice appartenant à un péribole datant du IIIe siècle et restauré vers la fin du IVe siècle. Composé d’une colonne de 6 mètres de haut à fût lisse et cylindrique, elle est coiffée d’un chapiteau corinthien, reposant sur un socle élevé et portant un entablement formé d’une architrave sur laquelle est gravée  en lettres capitales une inscription latine :

« MOLES IN PERPETUUM STATURA SUCCEDERET ».3

Il faut souligner que cet édifice gît dans un lieu enfoui, plein d’immondices et de divers objets  provenant du Marché. Aussi paradoxal, cet édifice gisant dans l’obscurité, la négligence et l’oubli, continue dans la quête de ses bâtisseurs à ambitionner l’éternité.

C’est dans ce sens que le Marché aménagé sous l’Esplanade de la Brèche se décline en lieu où la ville dépose tout ce qu’elle ne souhaite pas exposer en surface. Un commerce dont la nature commande des mesures rigoureuses d’hygiène et une catégorie de vendeurs exerçant dans l’illégalité. D’un autre côté, l’intention de ne pas exposer un fragment de l’histoire ancienne, dénote l’indisposition des gestionnaires locaux à étaler une note dissonante par rapport aux formes adoptées et consacrées sur le plan national. En effet, l’histoire urbaine de Constantine, pourtant une vieille ville, est souvent tronquée de ses intermèdes antiques et même pré antiques dans le but d’éviter de fournir des mobiles aux revendications identitaires pré-arabes4.

L’édifice monumental gisant sous le Marché Boumezzou (Source : Bouchareb/Ariane)

L’édifice monumental gisant sous le Marché Boumezzou (Source : Bouchareb/Ariane)

Le souterrain, lieu des paradoxes

Revenons au Passage souterrain de la Place de la Brèche, voici un témoignage révélant le sentiment d’un passant étranger séjournant à Constantine :

« Un nouveau souq-souricière me provoque dans l’immense passage souterrain, qui, au bas des allées Benboulaid permettait aux piétons d’éviter le plus grand carrefour de la ville ». « Je le trouve envahi par des milliers de boutiques et d’étals en planches qui ne laissent qu’un étroit passage aux acheteurs dans une atmosphère étouffante et mal aérée…Quant à la marchandise, confluent de tous les trabendos licites ou illicites, elle n’est que le déversoir systématique des Tati, Leader et Lidl dont les produits de base de bonne qualité marginalisent une production locale assez médiocre des mêmes produits » (Salvetat, 2003)

Cette description d’un voyageur se déploie dans un contexte appréhendé à partir d’un ensemble de percepts sociaux et culturels précis. Cependant, la pertinence de ce témoignage se remarque dans la spontanéité du propos. En fait, implicitement, les traits fondamentaux de l’urbanité des passages souterrains se déclinent dans la manifestation du désordre, de la densité, de l’inconfort et de la promiscuité.

La  fonction de départ de ces tunnels a été augmentée de passages souterrains réservés aux piétons, qui sont devenus des bazars. En réalité, la localisation et la configuration de ces passages souterrains favorisent l’émergence des activités urbaines informelles et d’autres expressions évoquant la misère sociale.

Les ruelles de la vieille ville investies par les commerces des produits « made in » ne sont pas tout à fait rentables, car leur accessibilité à une catégorie de consommateurs potentiels n’est pas aisée. Par ailleurs, ces lieux, peu fréquentés par les femmes, sont favorables aux manœuvres des délinquants.

Vues du passage souterrain (Source : Bouchareb/Ariane)

Vues du passage souterrain (Source : Bouchareb/Ariane)

Le repli sur les passages souterrains est ainsi un glissement spatial du marché noir vers un lieu propice : les tunnels. Ces bazars, composés d’étalages de fortune, surexposent une marchandise de luxe qui ne manque pas de clients. Ainsi, ces appendices de l’économie souterraine se sont hissés au rang de pourvoyeur de la nouveauté en matière de produits vestimentaires et en gadgets technologiques (la téléphonie particulièrement).

Sous la Place de la Brèche, l’économie « frivole » est en train de « déraciner les normes des comportements traditionnels, elle a généralisé l’esprit de curiosité, démocratisé le goût et la passion du Nouveau à tous les niveaux de l’existence et dans toutes les couches sociales » (Lipovetsky, 1987).  Elle s’impose dans l’ordre social et urbain jusqu’à définir son territoire dans la ville. Quoiqu’illégale, cette économie a acquis un droit de cité : elle est tolérée, pourvu qu’elle ne se pratique pas  à la lumière de la surface5.

Les constructions des attitudes personnelles se replient sur des modes favorisant l’individuation. Cette manière d’être au monde se cultive dans l’élaboration et l’exposition des goûts. La mode est une des sources de ces objectifs d’individuation. Et comme souvent, ces choix sont catégorisés dans les marges de l’ordre social, les facteurs les favorisant ne bénéficient pas d’une autorisation décrétée. Toutefois, ils arrivent à gagner du terrain, sur le plan social, culturel et urbain par des manières fondamentalement  illicites.

Il apparait que dans ces tunnels sont affectés à une catégorie de jeunes consommateurs, trouvant l’occasion d’ajuster leur manière d’ « être au monde » en restant portés sur la mode et la nouveauté, du moins vestimentaire. Cependant cette matrice culturelle est tolérée mais non autorisée. D’où ce paradoxe cultivé par la société qui se veut moralisatrice, inhibant tous les individualismes et surexposant ses valeurs d’une part permissive, en  tolérant  la liberté culturelle  et les formes d’individuation, pourvu que ces dernières n’acquièrent pas un droit de cité formel et intégral d’autre part6.

La mendicité est l’autre paradoxe qui se révèle ouvertement dans ces passages souterrains. Côtoyant les étalages achalandés, les victimes de l’exclusion sociale exhibent leur misère à travers des mains tendues et des écriteaux racontant brièvement leurs vicissitudes. A travers les mendiants, la masse des passants est rappelée au quotidien du symptôme d’un mal social. Aussi réel, ce mal endémique s’expose également dans le tunnel empruntant des mises en scène bien élaborées. Accompagnés de leurs bébés ou affichant des textes écrits,  les mendiants tentent d’heurter la dignité des passants en se fixant sur les parcours traversés par les grands flux. Il est vrai que dans la plupart des cas, il s’agit de réseaux s’inscrivant dans l’exploitation de la mendicité. Cependant,  impuissants à éradiquer ces pratiques, les pouvoirs publics tolèrent leur présence dans l’espace public. Aussi, cette pratique est également engouffrée dans le Tunnel, juste pour conserver un paysage urbain visiblement immaculé.

Cependant, les deux catégories investissant les passages souterrains se rencontrent dans les marges de la société. Leurs pratiques (illicites et humiliantes) renvoient à l’impuissance des pouvoirs publics à répondre favorablement aux demandes accrues en emploi et en matière de mesures d’aide sociale. Il faut signaler que plusieurs fois, les jeunes vendeurs (chômeurs)  ont défié les pouvoirs en étalant leurs marchandises à même les rues du centre-ville7. Leur argumentaire s’appuie toujours sur cette impuissance des pouvoirs à leur octroyer des postes d’emploi stable. Voilà qui contraint les autorités à accorder une légitimité mesurée à des pratiques illicites : une attitude qui s’apparente à une manière d’acheter la paix sociale.

La société instaure aussi  son conformisme par des règles implicites pour annihiler toute velléité de différenciation. Mais, la tendance à la consommation, la prégnance des médias et leurs corollaires tendant vers l’individuation, distancent les indexations au conformisme. Cette  réalité  sociale, même marginale,  se territorialise dans la ville en adoptant une stratégie également bien élaborée. Elle s’approprie les lieux marginalisés; les espaces souterrains s’annoncent comme les plus indiqués à faire consensus.

C’est le cas également de la mendicité, qui interpelle les pouvoirs et la dignité des citoyens. Par son image dissonante, hyperréaliste et insoutenable, elle rejoint dans les fonds les pratiques  non souhaitées en surface.

En conclusion, les deux articles précités du quotidien El Watan diagnostiquent un état  des lieux alarmant. Aussi la démission affichée dans la prise en charge des espaces souterrains, aussi bien la sécurité que l’hygiène, confirment la portée d’un deal politico-social : ces territoires sont concédés à des pratiques tolérées. Il semble que les autorités s’interdisent toute intervention sur le plan de la sécurité et de l’hygiène dans ces lieux, sous peine de fournir une légitimité explicite à ces pratiques.

Les lieux souterrains au niveau de la Brèche offrent un  territoire précaire dont les modes d’appropriation participent à la formation d’une urbanité de la distinction et de l’individuation. Ils sont également les espaces où sont casées toutes les pratiques marginales avant leur dévoilement officiel par l’octroi d’un droit à la ville c’est-à-dire en surface. Ils sont également les caveaux de l’histoire dont les témoignages sont frappés de la « damnatio memoriae ».

Sous la Brèche, le fond sert de comble à la ville. Mais ces lieux s’avèrent comme les antichambres de toutes les formes qui ne figurent pas encore dans les desiderata de la société. Cependant ils continuent de s’affirmer en matrices générationnelles des nouvelles formes d’urbanité.

Abdelouahab Bouchareb et Houria Ariane

Houria Ariane est architecte urbaniste et enseignante chercheur à l’université Constantine 3.

Abdelouahab Bouchareb est architecte urbaniste et enseignant chercheur à l’université Constantine 3.

Ariane.houria AT voila DOT fr

w.bouchareb14 AT laposte DOT net

Bibliographie

Baudrillard J., 1970, La société de consommation, Paris, Denoël,  318 p.

Utudjian E., 1933, Manifeste du GECUS.

Utudjian E., 1935, L’activité au sous-sol, Paris, Publ. du GECUS, Massin.

Utudjian E., 1964, L’urbanisme souterrain, Paris, PUF, 127 p. (1ere édition 1952).

Jeudy H-P., 2001, Les ruses de la communication, Paris, Circé, 158 p.

Lipovetsky G., 1987, L’empire de l’éphémère, Paris, Gallimard, 340 p.

Monneyron F., 2006, La sociologie de la mode, Paris, PUF, 128 p.

Rimbert S., 1973, Les paysages urbains, Paris, A. Colin, 240 p.

Riviere C., 1978, L’analyse dynamique en sociologie, Paris, PUF, 208 p.

Salvetat J-J., 2003, Le voyage à Constantine, Paris, L’Harmattan, 242 p.

  1.  « Place du 1er novembre : le passage souterrain ravagé par les flammes. » in EL WATAN (quotidien national).  Du 22  Juillet 2012. []
  2.  «  MARCHÉ BOUMEZZOU L’anarchie a la peau dure » in EL WATAN (Quotidien National) du 09/10/2012. []
  3.  La traduction littérale ne fournit pas des indications exactes. Cependant, à travers cet édifice monumental, des épigraphistes décèlent des attitudes de bâtisseurs, visant « l’éternité ». []
  4. Dans les discours officiels, les références au passé antique ne sont pas ou peu évoquées. En effet, les revendications identitaires et culturelles puisent leurs arguments dans ce passé préarabe et préislamique. Depuis peu, l’ « amazighité », trait originel (ethnique, linguistique, culturel) renvoyant à cette période, est insérée timidement dans la politique culturelle. []
  5. Il est à noter que la Place de la Brèche est une chasse-gardée des « cambistes » informels, qui proposent aux passants les « changes » des devises à des taux fixés par leur « corporation ». Ces « changeurs » ne sont pas tellement inquiétés par les autorités, car leur pratique est moins « visible ». []
  6. Il y lieu de préciser que les prêches dans les mosquées traitent souvent des sujets concernant les « vêtures » à la mode. Ainsi, les porteurs de « baggys » et même les filles « branchées » et portant l’ « habit islamique » font l’objet de critiques. Il faut souligner que la mode touche également et dans une large mesure l’ « habit islamique ». []
  7. En 2010,  des soulèvements de jeunes chômeurs ont contraint les autorités à fermer les yeux sur des occupations illégales de l’espace public par les vendeurs à « la sauvette ». Cette absence de réaction des autorités était vue comme une manière d’éviter d’exacerber la situation en achetant « la paix sociale ». []

Comments are closed.