#3 / Être où ne pas être ; poétique du parkour

Benoît Tellez

L’article de Benoît Tellez au format PDF


Le grand public a découvert le parkour en 2001 avec la sortie du film Yamakasi d’Ariel Zeitoun1. Profitant de l’opportunité de parler des banlieues autrement qu’autour du thème de l’insécurité et des problèmes d’immigration, la promotion qui a été faite autour du film a mis l’accent sur l’aspect spectaculaire de la pratique. Ainsi les « yamakasis » ont très vite été, dans l’esprit du grand public, ces jeunes qui sautent partout et font des acrobaties sur les immeubles et le mobilier public des cités. Depuis, la pratique du parkour s’est inscrite de façon plus diffuse dans le quotidien des villes et il n’est pas rare, bien que toujours un peu surprenant, de voir des jeunes (le plus souvent entre 15 et 25 ans) sauter d’un banc à l’autre ou passer un muret dans un genre de saute-mouton acrobatique. Ils sont souvent en groupe et semblent se poursuivre dans des lieux choisis pour le relief qu’y offrent les installations architecturales.

David Belle, membre de la première heure des « yamakasis » et considéré comme l’un des fondateurs du parkour définit en ces termes sa pratique, dans une interview visible sur YouTube :

« Le parkour, c’est une méthode d’entraînement qui permet de franchir les obstacles dans le milieu urbain ou dans le milieu naturel. C’est une arme qu’on aiguise. On s’entraîne, et si un jour on a un problème, on sait qu’on peut s’en servir ». Il y a donc derrière le mot “parkour”, à la fois un corpus de figures-outils, comme la roulade de réception ou le saut de chat, une adaptation de la pédagogie par objectifs à l’activité physique, et ce que l’on pourrait convenir d’appeler une forme de philosophie de l’affûtage.

Dans sa thèse sur les pratiques ludo-sportives et auto-organisées de la ville, Florian Lebreton resitue le parkour dans une histoire du sport avec une perspective éliasienne (Lebreton, 2009). Il le présente comme un sport, mais d’un genre nouveau, adapté à la civilisation dans laquelle il est pratiqué. Il définit le parkour comme un « déplacement alternatif dans la ville pour imposer un rapport de force et “personnalisé” avec les forces de l’ordre » (p.67). Cette définition me semble contestable. Certes, dans le film qui a popularisé la pratique, les « yamakasis » sont présentés comme des robins des bois qui volent aux riches chirurgiens pour sauver un enfant blessé, mais il faut noter que Luc Besson est crédité au scénario et qu’il est coutumier d’une certaine hostilité envers la figure du policier dans ses productions. Du côté des traceurs (c’est ainsi que l’on nomme ceux qui font du parkour), l’opposition aux forces de l’ordre n’est pas affichée ouvertement comme essence de la pratique et la citoyenneté est même souvent gratifiée. Ainsi certains traceurs évoquent des exemples d’initiatives prises par des jeunes qui on repeint d’eux-mêmes des bancs ou des murets que leurs passages avaient marqués. De même, la connivence de David Belle avec les pompiers de Paris qui ont eu l’occasion de s’initier au parkour dément la frontalité d’une opposition entre traceurs et force de l’ordre.

Reste que le rapport entre la loi ou l’ordre et la pratique du parkour demeure complexe. Comment donc définir cette forme d’illégalité dans la pratique du parkour ? Elle tient principalement à deux aspects essentiels, l’un idéologique, l’autre pratique. D’un point de vue idéologique, quand David Belle compare son corps à une arme qu’il aiguise afin de pouvoir s’en servir en cas de problème, on est assez proche de l’esprit du second amendement de la Constitution Américaine, il s’agit de détenir soi-même les moyens de sa propre défense. C’est assez différent d’une vision plus française où la force de chacun est réquisitionnée par l’État et redistribuée par l’appareil de la justice.

Dans la pratique, comme l’explique David Belle, il s’agit « de franchir les obstacles dans le milieu urbain », or chaque « obstacle » du milieu urbain est une décision de l’urbanisme. Le parkour a donc pour essence de déjouer les ordres tacites des pouvoirs publics. Les traceurs recherchent moins l’illégalité que l’affranchissement des comportements urbains intériorisés. « Quelqu’un de normal passerait sûrement là, nous on passe par là. Il descendrait les escaliers, nous on passe par là » explique David Belle dans un reportage diffusé sur TF1 le 4 avril 2001. Ailleurs, il vise plus clairement les responsables de l’urbanisme : « Ils construisent et nous on arrive à trouver des trucs, comme un jeu de société. » Ici, l’évocation du jeu résonne avec l’idée de pratique ludo-sportives de Florian Lebreton : « Aux qualités physiques et mentales des pratiquants, viennent s’ajouter la faculté de lire la géométrie urbaine pour la transposer ensuite en mobilité verticale. Cela traduit un terrain de jeu ludo-sportif où les objets et surfaces qui composent la ville sont autant de codes des difficultés propres à chacun des pratiquants du parkour » (p.84).

Pour ma part, je choisirais une définition plus large, sans doute plus idéaltypique, mais de fait plus efficace pour le chercheur en science sociale. Je le définirais comme l’athlétisation du rapport à l’équipement urbain. Ainsi est parkour, toute attitude qui consiste à regarder la ville sous forme de défis qui seront prétextes à un exercice physique.

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Infini de la matière et quotidien de l’invention

L’équipement organisé par l’urbanisme est le plus souvent défini par une fonction bien précise. Qu’il s’agisse d’un mur, d’un garde-fou, d’un abribus ou d’une poubelle, il ne laisse que peu de doute sur son rôle et la raison de son installation, à un tel point que l’utilité des objets publics en devient même un présupposé. Il semble évident pour qui voit un chemin pavé de se dire qu’il a été mis à cet endroit et qu’il mène donc quelque part. Si le doute s’installe parfois sur la raison de la disposition d’un objet, il est très rare que l’on s’inquiète de l’existence même de cette raison. Je me demande pourquoi un muret de cette forme a été construit ici, je peux le trouver repoussant ou gênant, mais je sais qu’il n’a pas été disposé là par hasard. Cette idée est une excroissance de l’idée d’intérêt général selon laquelle il faudrait que les choses publiques soient faites pour servir notre intérêt, qu’elles nous soient utiles.

Le parkour en tant que prise de distance avec la normalité des usages de l’équipement urbain rompt avec ce rapport réducteur aux objets. Il leur offre une nouvelle vie, ou, plus précisément, il crée une ouverture des possibles. Il y a ouverture des possibles lorsqu’une totalité montre sa capacité à se déployer infiniment. J’associerais cela à l’image, chez Zénon, de la distance entre Achille et la tortue qui ne cesse de mettre à jour son infinité2. De même, tout objet est une totalité et, en tant que telle, paraît clos à la fois dans ses possibilités et dans sa forme même. Pourtant, si nous pouvions regarder cet objet avec des loupes de plus en plus puissantes, il se montrerait à nous sous d’infinies facettes, c’est donc le caractère limité de notre vision qui rend pauvre la forme de l’objet.

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Pour ce qui est de ses possibilités, elles sont limitées par notre imagination, or celle-ci est rarement convoquée dans le rapport à l’équipement urbain. Nous trouvons à cela deux raisons principales. Premièrement, nous l’avons dit, il y a la réquisition des possibilités de l’objet par l’ostentation de son utilité immédiate. Par exemple, l’objet “poubelle” est défini par sa fonction de poubelle et semble donc tout entier soumis à elle. Deuxièmement, les villes, érigées à grands coups de technicité industrielle, portent un voilement de routine du fait de leur méthode de fabrication. La plupart des villes laissent très vite l’impression d’avoir tout dit à qui les traverse. Cela tient au fait que les grandes villes sont principalement des places d’échange et des flux de circulation où tout doit être aérodynamique pour que la communication ne ralentisse pas3. Une certaine part de neutralité des voies de passage est indispensable à cette fonction des villes. C’est avec cette fonction, cet impératif du transport urbain que le passant doit parvenir à prendre de la distance, il faut sortir de ce que Simmel appelle « le caractère blasé des citadins » (Simmel, 2004) pour retrouver la capacité de poser sur les objets urbains un regard curieux et inventif. C’est finalement ce que propose le traceur et c’est là que s’opère la dimension ludique. Il s’agit de poser un regard toujours renouvelé sur le paysage urbain, de vraiment interroger les possibles. L’exercice se rapprocherait peut-être de quelque chose comme du jazz, avec à la fois une attention maximale à ce qui se passe autour et une forme d’engagement de réaction violente et brusque à l’environnement.

Une devise en forme de jeu de mots qui circule parmi les adeptes du parkour dit « trace ta route ». Cela signifie évidemment « laisse-moi seul, occupe-toi de tes affaires », c’est ainsi que David Belle l’emploie à la fin de l’interview déjà citée. Il s’adresse alors au citoyen lambda qui lui demande de descendre d’un bâtiment public. On retrouve ici un peu de ce dont nous parlions sur l’absence d’opposition fondamentale aux forces de l’ordre. Les traceurs s’envisagent simplement dans un ailleurs, en marge, dans un no man’s land juridique. D’un côté, ils ne font de mal à personne, de l’autre, ils sont là où ils ne devraient pas être, où la société n’a pas prévu qu’ils puissent être. Et c’est une grande partie du plaisir des traceurs que de pouvoir se retrouver où personne avant eux n’a pensé aller.

Mais le plus intéressant, c’est sans doute l’autre sens du « trace ta route », celle qui sous-entend « trace ta propre route, ne les écoute pas sur ce que tu dois ou ne dois pas faire, ne les écoute pas sur ce que tu peux ou ne peux pas faire, ouvre ton propre chemin ». Je me séparerais ici de Lebreton et finalement des pratiquants eux-mêmes quand ils distinguent le parkour de la spéléologie urbaine, du base-jumping urbain, ou du street-golf ; il me semble que toutes ces pratiques peuvent entrer dans la définition que je donne du concept de parkour. Ils ont en partage un même regard sur la ville, un regard en quête de quelque chose, un regard qui perçoit au-delà des objets.

Il y a construction d’un nouveau rapport à l’urbanité, fait de projections, tout en dosage et en évaluation ; ce relief devant moi, que pourrais-je en faire ? L’écart entre cette terrasse et ce parapet me permet-il de passer de cet immeuble à l’autre ? Quelle vue aurais-je une fois arrivé au toit ? Ce sont les mêmes types de questions que se posent les spéléologues urbains. Chaque fois que le bitume offre à la vue une de ses béances, bouches d’égout ou travaux de lignes de métro, l’hypothèse renaît d’un nouvel infini à découvrir. Plus courant encore, l’enfant qui voit dans le rebord d’un trottoir surélevé l’occasion de s’exercer à la poutre du gymnaste fait du parkour. L’urbanisme a créé le trottoir en sous-entendant pour tous les passants que c’était là l’espace qui leur était attribué. Les traceurs refusent de s’en satisfaire et s’approprient tout ce qui est à leur portée.

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De la possibilité d’un plaisir stoïcien

Il y a une sorte d’exhaustivité dans le rapport à la ville des traceurs. L’idée qu’il n’y a pas de lieux, de quartiers à rejeter a priori. Il faut consommer la ville dans sa totalité, l’arpenter les yeux grands ouverts. « Les obstacles, ils se trouvent partout, et en les prenant, on se nourrit » explique David Belle. On peut finalement y voir une sorte de stoïcisme puisqu’il s’agit de tout affronter, de ne s’éviter aucune expérience, même les plus déplaisantes (les chutes font partie intégrante de l’apprentissage). Dans Le gai savoir, Nietzsche décrit le stoïcien comme celui qui « s’exerce à avaler des cailloux et des vers, des tessons et des scorpions, et cela sans en avoir le dégoût ; son estomac doit finir par être indifférent pour tout ce qu’offre le hasard de l’existence ». On retrouve peut-être de cet esprit dans le parkour. La discipline y est rigoureuse et impitoyable puisque les risques du manque d’entraînement peuvent être payés au prix fort. Le principe est qu’on peut presque tout faire si on s’y prépare suffisamment, aussi, celui qui tombe ou se fait mal ne peut s’en prendre qu’à lui-même, et devra en tirer la leçon.

Le parkour est souvent rapproché des arts martiaux parce que le mental y a la même emprise sur le corps. Il s’agit de soumettre l’enveloppe corporelle à la volonté infaillible de l’esprit. Pour cela, il faut épuiser ses résistances dans la répétition d’exercices précis. Si l’on ne parvient pas à accomplir une figure, on va la décomposer au sol, en répéter les étapes ad nauseam, au ralenti puis plus rapidement et enfin en situation. On peut tout à fait parler d’ascèse ici pour décrire la rigueur de l’auto-discipline que s’infligent les traceurs. Le corps est pensé comme un outil pour l’esprit, et le mental doit nécessairement être d’acier pour être en mesure de dompter le physique.

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Le stoïcisme peut être défini par le rictus presque imperceptible que la douleur parvient à creuser sur un visage qui se contrôle. Le traceur lutte contre son corps qui doit être capable de se dépasser. C’est ici un point capital du parkour. Les adeptes de la pratique s’opposent farouchement au principe des compétitions. Les compétitions de parkour sont dénoncées pour leur dangerosité, mais aussi et surtout parce qu’elles éloignent de la règle fondamentale qui est qu’au parkour, il s’agit de se dépasser soi-même.

Sur le site http://www.parkour-literally.com, Naïm B. rédige un « manifeste contre l’organisation de compétitions de parkour » dans lequel il convoque des citations de plusieurs figures tutélaires du parkour. Ainsi nous avons la formule lapidaire et clairement anarchisante de Sébastien Foucan : « Pas de groupe, pas de chef, pas de compétition; juste une voie. » et, passage obligé, une citation de David Belle qui illustre parfaitement ce que nous disions : « Le côté martial, c’est la confrontation avec les obstacles. Dans les arts martiaux, t’es obligé de faire mal ou de battre quelqu’un pour savoir que t’es fort. Alors que là [dans le parkour], c’est juste la rencontre entre toi et l’obstacle. C’est toi contre toi-même. » Le côté martial n’est rien d’autre que le rictus, l’intimation au corps de sourire malgré la douleur ou le désagrément. Il ne s’agit pas bien sûr de sauter de dix mètres parce que l’esprit a décidé que le corps pouvait le faire, mais il s’agit d’astreindre le corps à accomplir des objectifs fixés par l’entraînement et le jugement de l’espace.

Le corps doit être plus, il doit être mieux. Le traceur recherche le dépassement de lui-même. Je ne sais pas s’il serait réellement pertinent de convoquer en ces lignes le surhomme nietzschéen, bien qu’il semble fort probable que l’adage ultra-récupéré « ce qui ne me fait pas mourir me rend plus fort » trouvera son unanimité chez les traceurs.

En revanche, il est difficile de ne pas faire de lien avec le retour en force des super-héros dans l’industrie culturelle depuis le début des années 2000. Les principaux super-héros ont toujours un rapport particulier à la ville dans laquelle ils agissent, que ce soit Métropolis, Gotham City ou New-York. Il est difficile de ne pas penser aux images de cette dernière, parcourue par Spiderman. Le corps souple et musculeux de l’Araignée se contorsionne pour se mouler à la ville et y puiser son énergie. Lampadaires, corniches, véhicules en tout genre, toute aspérité est utilisé pour l’aider dans ses déplacements. Spiderman pourrait être vu comme une sorte d’idéal à atteindre pour un traceur. Il parvient à avoir une lecture intuitive de la ville et des ressources qu’elle offre.

C’est exactement là que l’on quitte toute référence stoïcienne et qu’on arrive à la recherche d’un plaisir pur, c’est dans la capacité à se faire ville. C’est presque ce que dit David Belle quand il affirme : « c’est la confrontation avec les obstacles,[…] c’est toi contre toi-même ». Il y a analogie des obstacles et de soi-même, c’est-à-dire entre les résistances, qu’opposent au goût du déplacement libre, les figures verticales de la ville et le besoin de confort du corps. Dans la ville, « les obstacles, ils sont partout ; et nous, en les prenant, on se nourrit » disait-il dans le journal de TF1 déjà cité. Tout se passe comme si finalement les traceurs, par l’exercice, consommaient littéralement le bitume et le béton. Pour la jouissance d’être, avec la ville, partie d’un même organisme.

BENOIT TELLEZ

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Benoît Tellez est en troisième année de doctorat à l’université de Franche-Comté. Au sein du laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé et Société) et sous la direction de Joëlle Deniot, il écrit sa thèse dans laquelle il essaye de définir la modernité américaine en s’appuyant sur l’œuvre de Winsor McCay, l’auteur de Little Nemo in Slumberland. Il est aussi membre du LESTAMP et a participé à plusieurs colloques d’été dans ce cadre.

benoittellez6 AT hotmail DOT fr

L’image de couverture, ainsi que les illustrations de l’article, sont de l’auteur (février 2014).

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Bibliographie

De Rougemont D., 1995, Journal d’un intellectuel en chômage, Paris-Genève, Editions Slatkine.

Lebreton F., 2009, « Faire lieu » à travers l’urbain. Socio-anthropologie des pratiques ludo-sportives et auto-organisées de la ville, Rennes, thèse de doctorat en Sciences Humaines et Sociales soutenue à l’Université Haute-Bretagne Rennes 2.

Nietzsche F., 2007, Le gai savoir, Paris, Flammarion.

Simmel G., 2004, « Le caractère blasé des citadins » in Philosophie de la modernité, Éditions Payot & Rivages, Paris, 173 p.

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Sitographie

http://www.parkour-literally.com : site de Naïm B.

http://www.youtube.com/watch?v=iEbhFs3HjEs : interview de David Belle

http://www.youtube.com/watch?v=PvZJtdxGKI8 : extrait du journal télévisé de TF1 du 04/04/2001 pour la sortie du film Yamakasi.

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  1. 2 465 421 entrées au Box-Office français selon CBO Box-Office. Le film est resté six semaines dans les dix premières places du box-office dont il prend la tête le temps de sa troisième semaine. []
  2. Le paradoxe de Zénon veut qu’Achille, courant après une tortue, pourra s’en rapprocher indéfiniment sans jamais la rattraper. En effet, lorsqu’il court jusqu’à l’endroit où elle se trouve à son départ, la tortue a eu le temps d’avancer d’une certaine distance. Achille parcourra alors cette nouvelle distance, mais la tortue aura à nouveau avancé, et ainsi de suite. La question de la vérité de la conclusion de cette histoire importe peu ici, je m’intéresse simplement à la façon avec laquelle, par une vue de l’esprit, Zénon développe à l’infini cette totalité qu’est la distance entre Achille et la tortue. []
  3. Denis de Rougemont ira jusqu’à dire qu’il ne faut plus habiter les villes, qu’elles ne sont plus faites pour ça. On retrouve cette idée en germe dans Journal d’un intellectuel en chômage, mais elle est explicitement exprimée dans son entretien avec Gaston Nicole et Roland Bahy du 8 Novembre 1971 pour l’émission En direct avec … []

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