Lu / Les Lisières ou le nouveau déterminisme urbain

Frédérique Célérier

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olivier-adam-les-lisieresLes lieux où nous grandissons et où nous vivons définissent-ils ce que nous sommes ? Paul Steiner, écrivain à succès en pleine crise existentielle, en est intimement convaincu. Élevé dans la monotonie de la banlieue francilienne, Paul a tenté l’épuisante aventure parisienne, avant de penser trouver le bonheur en Bretagne, avec sa femme et ses deux enfants, dans une petite maison au bord de la mer… jusqu’à ce que Sarah ne le mette à la porte, fatiguée des névroses du narrateur. De cette trajectoire de lisières en lisières, jusqu’à l’ultime lisière de sa propre vie, Paul a fait une grille d’analyse dont il ne peut se départir : il est, et sera toujours, un être périphérique. L’hospitalisation de sa mère le pousse à revenir sur les lieux qui l’ont, selon lui, fondé, dans ses lisières urbaines, aux confins d’une enfance mélancolique.

Dans son dernier roman Les Lisières, Olivier Adam accompagne ce narrateur, qui lui ressemble étrangement, dans cet amer retour au pays natal. Outre l’usage de la forme de la lisière, à la fois géographique, sociale et individuelle, c’est le regard porté sur les banlieues franciliennes qui intéresse le géographe. Le tableau de ces périphéries urbaines, désolé, enfonce le clou que des générations d’urbanistes, d’architectes, de géographes… ont planté.

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La ville informe

C’est à V., commune fictionnelle quelque part en Essonne, que se déroule la majeure partie du roman. Noyée dans la masse urbaine de la grande couronne parisienne, V. semble être devenue, par excroissances successives, une entité indéfinissable, sans forme ni limites :

« D’une ville qui n’avait pourtant que très peu de contours, jouxtant d’autres villes qui semblaient elles aussi mangées par leurs abords, réduites à des zones d’approche qui n’en finissaient pas de tendre vers un cœur inexistant. » (p.41)

Ramification de ces villes décrites comme tentaculaires depuis bien longtemps déjà, V. fait partie pour Paul de ces villes si éloignées du centre qu’elles en oublieraient même l’existence, et que leur fonction est de le circonscrire. Face au vertige de l’étalement urbain, le narrateur comprend que ces périphéries sont devenues elles-mêmes des centres par un renversement de polarité :

« La périphérie progressait à l’horizontale, s’étendait à perte de vue, mangerait bientôt la totalité du territoire. Oui, cela ne faisait aucun doute, la périphérie était devenue le cœur. » (p.38)

Depuis la route ou la ligne D du RER, Paul observe les paysages hétéroclites, intermédiaires, fonctionnels, vastes souvent, interminables entrées de villes privées d’identité et condamnées à la laideur.

« […] dans le flou défilaient des entrepôts, des rangées d’immeubles HLM séparées par des pelouses rases et mitées, des alignements d’enseignes et de cubes en tôle, des nuées de panneaux d’affichage et de feux rouges. […] les arbres camouflaient les usines, filaient vers la campagne qui gagnait peu à peu pour s’épanouir, insoupçonnable, à trente kilomètres de là, en un désert de colza, de blé, de maïs et de pommes de terre. De l’autre côté, c’était l’hôpital et la casse automobile, les zones industrielles, les supermarchés, les parkings, les nationales, les voies ferrées, les habitations verticales, milliers de fenêtres allumées dans le matin […].» (p.39)

La mélancolie cède quasiment le pas à l’affliction dans la description des évolutions morphologiques de la commune d’enfance de Paul. Nulle trace d’un passé pittoresque, ni de l’animation locale réputée des petits bourgs. A V., le centre se réduit à peau de chagrin, envahi par des lieux et activités standardisés, cédant aux assauts d’enseignes offensives :

« Au centre, trois boutiques s’alignaient près d’une école, d’une église et d’une pharmacie. Un cinéma et un restaurant japonais tentaient quelque chose, mais sans conviction véritable : il y avait bien longtemps que les centres commerciaux du coin faisaient office de centre-ville. » (p.42)

Au-delà, les espaces résidentiels voient se télescoper « la fureur des quartiers et l’ennui des cités-dortoirs » (p.130). Ce ne sont pas tant les tours, les barres, « [reléguant] des milliers d’habitants aux confins » (p.41) qui angoissent Paul, que les lotissements de haut standing dont « les rues traçaient des courbes compliquées qui finissaient dans des impasses, des placettes, des culs-de-sac » (p.193). Sans aller jusqu’au cauchemar1, la litanie pavillonnaire ici décrite dans son infinie duplication fait écho à ce constat de la mort des villes et du triomphe de l’urbain2. Le regret d’une urbanité originelle, authentique et fourmillante, transparaît dans la description des temporalités de cette ville-dortoir.

« Le centre-ville était désert. Hormis des petits vieux, des mères au foyer, mais ici elles étaient de plus en plus rares. Tout le monde était au boulot ou en cours. Une bonne partie de la ville travaillait ou étudiait à Paris ou dans d’autres villes alentour. Quand V. s’activait c’était ailleurs. La ville se vidait d’elle-même. Elle ne se remplirait qu’à la tombée du jour, à l’heure du dîner […]. » (p.56)

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Vue du RER D (Célérier/Degove, 2012)

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Ceux qui se risqueraient à quitter le foyer ne trouveraient que le bar PMU, où l’on « échouait forcément, poussé par l’ennui, la solitude ou le besoin d’alcool » (p.73). De l’idéal de l’accession à la propriété individuelle, à la maison, au petit jardin, ne subsistent dans les mots du narrateur que l’uniformisation, le béton, et l’aigreur d’un lien social pulvérisé.

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Des vies étroites

La dizaine de jours passée à V. confronte le narrateur aux fantômes de son enfance. Le héros arpente les rues familières de son enfance et ne peut réprimer une once de nostalgie devant la piscine, l’épicerie, le club de tennis, le collège en préfabriqués, le bitume lisse après la pluie, sur lequel on improvisait des pistes de skate. Au hasard d’un trajet de RER, ou d’une course en ville, il croise des visages qu’il n’avait plus vus depuis 25 ans, ceux de ces anciens camarades tous plus ou moins devenus caissiers au Casto, au Surcouf du coin. Parmi ces trajectoires en demi-teinte, certaines confinent au pathétique, à l’instar de celle de Christophe, l’enfant battu croisé sur une bouche d’aération. Ou celle de Sophie, l’amour de jeunesse de Paul, dévorée de névroses, livrée à un quotidien désespéré de femme au foyer, Emma Bovary des temps post-modernes. Pour se délivrer de l’ennui, Sophie s’abandonne quelques semaines au frisson de l’interdit en entamant une liaison adultérine avec Paul, aventure dérisoire et tragique qui la ramène inéluctablement à son pavillon. Et Paul d’en conclure que « [rien], sinon la géographie et la politique urbaine qui avaient présidé à l’organisation de la ville, ne pouvait expliquer que leurs parcours s’avèrent si dissemblables » (p.104).

Comment ne pas céder à la médiocrité dans un tel contexte ? La ville de banlieue n’est rien d’autre pour Paul, l’écrivain légèrement intello, qu’un rouleau compresseur culturel, rythmé par les émissions de divertissement à la télé, le sport, les romans populaires, le McDonald’s ouvert sur la nationale, à côté du Auchan. La ville dévore l’espace aussi vite que les êtres, les jeunes s’ennuient, et repoussent « l’avenir qui n’avait rien d’attirant, pour ce qu’on pouvait en voir en contemplant ses parents et ceux des copains » (p.56). Ceux-ci vivotent dans l’angoisse du chômage et des coups durs, menaçant de les reléguer de plus en plus loin des centres, nouveaux captifs des périurbains3 :

« Déjà les nouveaux exilés les moins argentés en étaient réduits aux champs de betterave, ils s’établissaient au milieu de nulle part, prenaient des trains qui ne passaient qu’une fois par heure […]. A V. comme dans les villes alentour cohabitaient désormais les classes populaires, historiquement banlieusardes, et les nouveaux déclassés géographiques. » (p.88)

Les phénomènes ségrégatifs observés par Paul sont lisibles dans les différents quartiers qui composent V., et semblent déterminer les destinés des banlieusards dès le plus jeune âge, dès l’école. Chaque habitant de V. se jauge, si l’on en croit le narrateur, sur le lieu de vie, l’origine socio-spatiale, et la possibilité de s’en soustraire, ne serait-ce que pour un séjour au ski ou au bord de la mer. « Là où j’avais vécu, la lutte des classes, c’était un jardin, un boulot, une voiture et des vacances une fois par an, même au camping » (p.66), résume Paul, déplorant ces fractures entre les quartiers les plus populaires et les lotissements de petits pavillons, et qu’un déménagement suffise à ce que d’anciens meilleurs amis ne se parlent plus.

En fuite perpétuelle, le narrateur éprouve le sentiment de se retrouver face à un monde figé : « décidément tout le monde était resté là » (p.117). Les histoires de ces anciens camarades de classe sont les miroirs de possibles auxquels il se flatte d’avoir échappé.

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Comment peut-on être banlieusard ?

Bien qu’il ait grandi à V., Paul y revient tel un étranger. Le regard qu’il pose sur ces êtres est frappé d’incompréhension. Pourquoi rester quand rien ne nous retient – si ce n’est la famille – comme l’a fait Éric, double d’un Paul qui ne serait pas parti ? L’ami d’enfance reproche au narrateur son prétendument « côté écrivain social en prise avec la réalité du monde », et ne voit en lui qu’un dandy de Saint-Germain-des-Prés. Pourquoi quitter une lisière pour une autre, à l’instar du frère de Paul, qui n’a fait que glisser de l’Essonne aux Hauts-de-Seine, reprochant à l’écrivain son arrogance d’avoir abandonné les couronnes urbaines ? Pourquoi ne pas partir, aux lisières de la vie, vers ces horizons dont on a pu rêver autrefois ? Les parents de Paul ont rapidement renoncé à la possibilité d’une retraite en bord de mer, pour passer directement du pavillon familial à la maison de retraite, de l’autre côté de la ville. Pourquoi enfin s’installer ici quand on n’y est guère obligé ?

« Si étrange que cela puisse paraître, cette banlieue où personne n’avait jamais eu envie de vivre, cette banlieue que j’avais toujours entendue qualifier de pourrie, ni plus ni moins qu’une autre mais simplement pourrie, de laideur commune, de banalité pavillonnaire et d’ennui résidentiel, était devenue l’objet d’une flambée immobilière qui me laissait interdit. » (p.87)

 Ce qui laisse Paul perplexe, c’est que ce non-lieu est devenu un chez-soi pour ses parents, que toutes ces vies qu’il voit comme brisées puissent être attachées à des lieux sans racines : « C’était nulle part mais c’était chez eux pour tant de gens. […]. C’était nulle part mais c’était un peu partout, à la fois dedans et autour » (p.163). Au point de ne pas comprendre que l’on puisse y être heureux, même si ce bonheur sonne faux dans les yeux de l’exilé. Une petite maison, la cabane en plastique et la balançoire pour les enfants, le Buffalo Gril le vendredi soir « c’était la belle vie vraiment » (p.142), pour Stéphane, fraîchement renvoyé du Simply. De railler aussi cette envie de campagne, de nature, que viennent chercher les banlieusards dans les bords de Seine ou les lambeaux de forêt dans les interstices urbains.

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Une résidence dans l’Essonne (Célérier/Degove, 2012)

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Ce lieu sans âme ni saveur est bien devenu, pour ses habitants, un repère identitaire. La tentation du repli sur soi est forte, au nom d’une qualité de vie masquée sous l’obsession sécuritaire. Pour Paul, les barrières qui ceinturent certaines résidences ne sont pourtant que des clôtures psychologiques destinées à retenir les résidents. Cette appropriation à l’excès a ses revers : « on n’est plus chez nous », lâche le père de Paul dépossédé de son quartier par les enfants d’immigrés. Lui-même fils d’un ouvrier communiste alsacien, son basculement vers l’extrême-droite est emblématique : ces oubliés des périphéries sont aussi, pour Paul, à la lisière politique du pays.

Cette lecture de la banlieue a poussé le narrateur à vouloir à tout prix sortir du cercle vicieux périphérique, à ne pas reproduire le schéma parental, à ne surtout pas prendre racines ici. En décalage total avec ces lieux qu’il exècre, Paul oublie qu’il suffit de vivre pour échapper aux clichés, comme lui rappelle Sophie. « Tu ne t’es jamais dit que ce n’était peut-être pas l’endroit, le problème, mais toi ? » (p.202)

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Vers les finistères

A la veille de la quarantaine, Paul sait qu’il est surtout un homme aux lisières de lui-même, rongé par une Maladie qui le poursuit malgré ses efforts pour la semer. Hanté par un traumatisme infantile fondateur qu’il ignore et ne décèlera qu’au hasard de la découverte d’une photo jaunie, il attribue cette perpétuelle absence de lui-même à ses origines : « J’avais grandi sur le sable meuble des zones pavillonnaires, des banlieues sans début ni fin, et mon enfance s’était volatilisée quelque part » (p.68). L’obsession de cette banlieue qu’il rejette lui fait paradoxalement reprocher à ses parents, à ses amis, de ne pas le considérer comme l’un des leurs, « comme si ces zones ne m’avaient pas fondé moi aussi ».

 C’est d’abord à Paris, avec Sarah, qu’il tente de tromper cette tendance au vide qui l’habite depuis l’enfance. A la fascination qu’exerce la capitale sur le jeune couple se conjugue le romantisme d’une vie de bohème dans la promiscuité des chambres de bonnes. Les rues parisiennes sont mentionnées avec chaleur, pourtant guère décrites, leur puissance évocatrice semblant se suffire à elle-même pour le narrateur. La vie littéraire de Paris a longtemps retenu le romancier en devenir, malgré son impression de ne pas y être à sa place, souffrant du complexe de banlieusard parvenu, parisien « de passage ». Aux marges de la bourgeoisie, de ses pairs du VIe arrondissement, Paul s’est résolu à fuir cette ville qui finalement, ne valait déjà plus rien.

« Nous avions vécu dix ans et sans qu’on ait rien vu les choses avaient changé, les quincailleries avaient fermé les unes après les autres, remplacées par des magasins de créateurs, des galeries de design, des restaurants branchés » (p.37).

En Bretagne, à Saint-Malo, Paul a pensé ensuite trouver le repos, dans une bicoque de guingois, havre de paix familial. La mer, le vent, le sable, les genêts, les bruyères, composent un lieu plein, un décor brut, profondément vivant, le cœur de la vie ; paysages de confins qui font écho, à l’extrême lisière du monde, aux îles japonaises idéalisées par Paul. Sa famille et lui-même avaient frôlé ce rêve de nature au cours d’un voyage à Kyoto quelques années auparavant. La fascination de Paul pour cet éden est engloutie dans la désolation de la catastrophe de Fukushima, avant d’être tournée en dérision lors d’un repas absurde au restaurant japonais de V., en tête-à-tête avec son père.

Faite de blocs successifs et indépendants les uns des autres, la vie de Paul est la métaphore de l’espace urbain francilien tant décrié, et réciproquement. Paul est pris dans les rets de la contradiction, de l’amour et de la haine entre la banlieue et Paris, Paris et la province, la France et un ailleurs. « Foutu à la porte de sa propre vie » (p.16), il ne trouve comme seul recours que d’habiter le monde en romancier. A force de distance, de hauteur, le narrateur tente d’échapper ainsi à la réalité, se tenant toujours en retrait, jamais tout à fait là. Au point d’être ironiquement éloigné de son lectorat. « Je n’avais jamais pensé aux lecteurs » (p.328), prend-il brusquement conscience en même temps qu’il se rend compte de son égocentrisme.

Or, c’est bien sûr aussi à la lisière de l’autobiographie que se situe Paul/Olivier. On pourra rétorquer qu’il y a toujours un écart entre un auteur et son personnage, il reste que le portrait d’écrivain réaliste, proche des sujets marginaux, qui est fait de Paul, ressemble fortement à celui qui est dressé communément d’Olivier Adam – contre lequel il nous met peut-être en garde, justement. Hommage discret rendu aux lieux qui l’ont fait, même par opposition, plaidoyer peut-être pour de nouveaux horizons, urbains, géographiques, sociaux, ce roman n’évite pas les caricatures. Mais surtout, vu de ces banlieues, il passerait assez facilement pour un classique roman rive gauche. A quels lecteurs s’adresse ce livre, à qui l’auteur a-t-il pensé ? Peut-être pas, malheureusement, à ces classes moyennes qui ne lirons dans cette peinture que condescendance et amertume. La métaphore de la lisière s’épuise, le lecteur aussi, un peu.

Ce sont dans ces lisières que j’ai grandi, et malgré les intentions certainement louables de l’auteur, ce regard m’a agacée. Non pas parce qu’il exprimerait une vérité dérangeante, mais précisément parce qu’il n’est pas tout à fait juste et souvent grossier. Parce que la redondance de ce discours, qui n’a rien d’inédit, entretient ces espaces périphériques dans une image stéréotypée. Faut-il le redire aujourd’hui : il y a de la vie dans ces banlieues haïes, de l’enthousiasme, et même de la beauté. Il n’est pas honteux d’apprécier la familiarité des bruits de la cité, la joie d’un loto dans la salle des fêtes municipale, les longues journées à jouer à même le bitume de la rue. Le narrateur lui-même cède à ces souvenirs.

Gageons que le dernier mot aille au psychologue de Paul. Quand celui-ci lui explique qu’il est « un être périphérique, […] sur la tranche », le psy lui répond, lassé : « Paul. Tout ça, c’est la conséquence. Pas la cause. Les lieux ne définissent personne ».

Frédérique Célérier

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Les Lisières, Olivier Adam, Flammarion, 2012, 454 p.

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  1. Le Cauchemar pavillonnaire est le titre d’un ouvrage de Jean-Claude Debry paru en 2012 aux éditions l’Échappée. []
  2. Cette expression renvoie au titre d’un article fameux de Françoise Choay, intitulé « Le règne de l’urbain et la mort de la ville », publié en 1994 dans le catalogue d’une exposition au Centre Pompidou consacrée à la ville, l’art et l’architecture en Europe de 1870 à 1993. []
  3. Lionel Rougé a forgé ce concept dans la thèse qu’il a soutenue à l’Université Toulouse Le Mirail en 2005, intitulée Accession à la propriété et modes de vie en maison individuelle des familles modestes installées en périurbain lointain toulousain. Les « captifs » du périurbain ? []
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